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Sujet de recherche en géopolitique

samedi 26 novembre 2022, par Didier

Réactions de l’Union européenne, d’institutions internationales, des puissances anglophones et non anglophones vis à vis de l’adoption de l’espéranto comme langue commune d’échanges par deux pays hostiles au tout-anglais.


SCÉNARIO

0. Deux pays, hostiles au tout-anglais, après des débats à différents niveaux, se mettent d’accord pour expérimenter le passage à l’espéranto pour leurs échanges bilatéraux. L’expérimentation démarre dés l’année suivante.

1. Les deux États encouragent leurs fonctionnaires à apprendre l’espéranto et subventionnent les entreprises ayant des relations bilatérales pour que leurs employés apprennent l’espéranto. Des cours d’espéranto sont organisés en établissements scolaires et universités. Les supports employés sont dans un premier temps les méthodes existantes d’apprentissage librement disponibles y compris en autodidacte, l’accélérateur de multilinguisme pour les écoles. Une poignée d’espérantistes ayant des compétences spécifiques sont appointés pour améliorer et orienter les apprentissages. Malgré un démarrage chaotique, un temps d’apprentissage limité à deux heures par semaine, une participation de seulement 5% des effectifs éligibles, la facilité d’apprentissage de l’espéranto fait que les premiers résultats arrivent et des échanges entre les deux pays à différents niveaux se font en espéranto dès la fin de la première année.

2. Au vu des premiers résultats, la deuxième année le nombre d’entreprises, d’institutions, d’établissements scolaires proposant l’apprentissage de l’espéranto passe à 20% des effectifs éligibles. D’autres pays commencent à s’intéresser à l’expérience, envoient des missions d’études… En dehors des cours organisés, l’engouement pour les cours en autodidacte monte en flèche dans les deux pays concernés et même un peu partout en Europe et dans le monde. Différentes officines de formation, notamment en langues, hostiles à l’espéranto au démarrage de l’expérimentation, flairent le filon et se mettent à proposer des cours d’espéranto ; si la qualité de la formation est hasardeuse faisant réagir les espérantistes de longue date complètement dépassés par les événements et que du reste personne n’écoute, cela contribue à amplifier la vague.

3. À la fin de la deuxième année, pratiquement tout le monde dans les pays concernés veut se mettre à l’espéranto. La troisième année l’apprentissage de l’espéranto est généralisé dans tous les établissements scolaires des deux pays concernés et des cours son organisés un peu partout. L’usage de l’espéranto pour les échanges bilatéraux monte en flèche et commence même à poindre dans des échanges avec d’autres pays. L’espéranto est devenu un sujet à la mode dont on parle partout en Europe et dans le monde. Plusieurs autres pays lancent des expérimentations similaires, l’apprentissage de l’espéranto en autodidacte et via des officines de formation commence à se développer dans différents pays.

QUESTIONS

À chacune des quatre étapes de l’expérimentation, quelles sont les réactions :
– de l’Union européenne,
– des organismes internationaux mondiaux (ONU/UNESCO…), occidentaux, non occidentaux,
– des puissances étrangères anglophones,
– des puissances étrangères non anglophones.

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