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Semaine "Paix et Langues"
dimanche 22 septembre 2024, par
La fin du mois de septembre comporte deux "journées" dont le thème est en cohérence avec l’action de Europe-Démocratie-Espéranto :
le 21 septembre, journée internationale de la paix
le 26 septembre, journée européenne des langues
Nous soutenons l’initiative de EEU (Eŭropa Esperanto Unio = Union espérantiste européenne) et UEA (Universala Esperanto Asocio = Association mondiale d’espéranto) pour joindre ces deux journées dans une semaine commune : il faut pouvoir se parler pour arriver à la paix.
Plus de détails :
Le 21 septembre, c’est la journée internationale de la paix (Nations Unies) ; le thème 2024 est « Promouvoir une culture de paix », parce que c’est le 25e anniversaire de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Déclaration et du Programme d’action sur une culture de la paix.
Voir https://www.un.org/fr/observances/international-day-peace
Le 26 septembre, c’est la journée européenne des langues (Conseil de l’Europe, et Union européenne) ; le thème 2024 est « Les langues pour la paix » . Il est donc logique de relier ces deux dates, séparées de quelques jours seulement, et de proposer une semaine « Langues et paix ».
L’acte constitutif de l’UNESCO (16 novembre 1945) indique : « Les gouvernements des États parties à la présente convention, au nom de leurs peuples, déclarent :
– Que les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix ;
– Que l’incompréhension mutuelle des peuples a toujours été, au cours de l’histoire, à l’origine de la suspicion et de la méfiance entre nations, par où leurs désaccords ont trop souvent dégénéré en guerre ;
... »
Pour supprimer, ou atténuer, ou amoindrir, l’incompréhension mutuelle des peuples, il faut un langage commun.
La langue internationale Espéranto a été conçue par Zamenhof comme un moyen de diminution des conflits entre les peuples, en permettant une meilleure compréhension mutuelle. Il est possible de dire que l’espéranto est une langue de paix
Même si les instances supérieures de l’Union européenne ont publié leur soutien à cette Journée européenne des langues, lorsqu’on regarde leur publication dans le détail, il n’y a pas de quoi se réjouir trop vite :
La Commission européenne a une page sur la Journée européenne des langues
Cette page n’est qu’en anglais, mais elle propose une traduction automatique dans d’autres langues, avec des mises en garde contre les erreurs de cette traduction automatique : https://commission.europa.eu/about-european-commission/departments-and-executive-agencies/translation/edl_en ; bref, pour avoir les informations dans une autre langue que l’anglais, il faut vraiment le vouloir.
Après traduction en français, on obtient :
L’objectif est de :
* sensibiliser à la grande variété de langues en Europe
* promouvoir le patrimoine culturel & diversité linguistique
* encourager les personnes de tous âges à apprendre les langues
* promouvoir la traduction, l’interprétation et d’autres professions liées aux langues.
Cette page ne contribue pas à atteindre les objectifs de la Journée européenne des langues indiqués précédemment :
l’emploi exclusif de l’anglais ne sensibilise pas à la grande variété de langues en Europe
il ne promeut pas le patrimoine culturel ni la diversité linguistique
il n’encourage personne à apprendre les langues, sauf (peut-être) l’anglais
il ne promeut ni la traduction, ni l’interprétation, ni d’autres professions liées aux langues.
Cette page annonce deux visioconférences. L’une est consacrée à l’Eurobaromètre sur « Les Européens et leurs langues », paru en 2024 après une longue interruption depuis 2012. L’autre est sur le grand élargissement de 2004, qui a entraîné l’augmentation du nombre de langues officielles.
La première visioconférence veut prendre exemple sur « certains des pays de l’UE qui ont obtenu des résultats positifs, notamment la Finlande, l’Espagne et la République tchèque ».
En supposant que les « résultats positifs » sont par rapport à l’objectif de Barcelone, où chaque Européen devrait maîtriser deux langues en plus de sa langue maternelle, on peut imaginer que ces résultats positifs sont une augmentation de la proportion de déclarant parler au moins deux langues autres que leur langue maternelle suffisamment bien pour participer à une conversation (question D48). Les résultats ne sont pas donnés dans le rapport lui-même, mais dans les fichiers .xlsx disponibles (Ebs540_Vol_AP.xlsx). La Finlande a une augmentation de 9 points de pourcentage, l’Espagne de 10 points, la République tchèque de 11 points.
Mais il serait bon aussi de s’interroger sur les pays où cette proportion a diminué : en Pologne la diminution est de 15 points et en Roumanie de 11 points. Est-ce parce que les habitants de ces pays ont vraiment désappris une ou des langues étrangères, ou bien parce qu’ils ont une moins bonne opinion de leur niveau ?
Pour la seconde visioconférence, le programme prévisionnel est donné en anglais sous forme d’un fichier pdf. Il n’est donc pas directement traduisible par les logiciels de traduction automatique. Heureusement, il est quand même sous forme de texte, ce qui fait qu’on peut quand même obtenir la traduction par copier/coller.
On peut donc faire mieux pour promouvoir les langues européennes.
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