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Rendre possible la diversité
mardi 10 mars 2009, par
Il y a aujourd’hui trois principales approches concernant l’apprentissage des langues étrangères. La première est celle du tout-anglais : on se satisfait de la sélection par l’anglais et on juge les autres langues accessoires. C’est l’approche du gouvernement Berlusconi qui propose de consacrer les heures de la 2e langue vivante étrangère à l’anglais, c’est également celle de notre Ministre de l’éducation et de notre Président, qui veulent faire de la France une nation bilingue en investissant dans des cours donnés par vidéo-conférence depuis le Royaume-Uni.
La deuxième approche consiste à regretter le peu de place laissé aux autres langues. C’est par exemple, la position de la Commission européenne dont la politique officielle est résumée par la formule « 1+2 », c’est-à-dire : « apprendre sa langue et deux langues étrangères ». C’est aussi la position d’institutions telles que la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF). Conscientes du déséquilibre et de l’influence grandissante de l’anglais, ces institutions sont sur la défensive. Elles acceptent l’anglais comme langue "globale" et se contentent de souhaiter plus de diversité pour la deuxième langue. Leur objectif est qu’une élite soit capable de parler une ou deux langues en plus de l’anglais pour que le français, l’italien ou l’allemand survivent un peu au niveau des institutions européennes.
Le mouvement Europe Démocratie Espéranto, lui, propose une 3e approche, qui s’accorde d’ailleurs avec le constat de la précédente : il existe un déséquilibre dans l’apprentissage des langues étrangères qui nuit à la diffusion des cultures, qui remet en cause l’utilisation des langues nationales dans l’enseignement supérieur, qui nuit à l’efficacité des entreprises, etc. Mais EDE considère aussi que la domination de l’anglais induit une discrimination sociale, que la sélection par l’anglais est un moyen de sélection inégalitaire, et que ce n’est pas en investissant toujours plus dans cette langue qu’on ira vers plus de diversité.
Les raisons du manque de diversité
EDE se distingue aussi parce qu’il considère que le blocage de la diversité vient de la nécessité de « maitriser » l’anglais. Parce qu’il faut « maitriser » l’anglais, on y consacre tous les efforts, et les autres langues sont perçues comme accessoires. L’espéranto, lui, n’a pas besoin d’être enseigné dès la grande section de maternelle. Avec l’espéranto, il n’est pas nécessaire de payer des séjours linguistiques prohibitifs à Dublin pour permettre à ses enfants d’accéder à la communication internationale.
Offrons donc une vraie diversité linguistique à l’école primaire. Il peut s’agir d’abord d’un éveil au langue, puis d’un véritable apprentissage des langues de nos voisins, des langues régionales, bref, de toutes les langues. En proposant l’espéranto à la fin du collège par exemple, ou alors comme langue d’introduction comme le font certaines écoles britanniques, on redonne la possibilité d’enseigner l’arabe, l’allemand, le portugais, le catalan, ..., bref, on permet de ne plus réduire les langues étrangères à une seule langue.
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