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Prenons au sérieux les premières phrases de la « Déclaration Schuman »
vendredi 8 mai 2020, par
Le 9 mai, c’est la « Journée de l’Europe », jour choisi en mémoire de la « Déclaration Schuman » du 9 mai 1950. Cela fait donc 70 ans que cette déclaration officielle qui créait la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier sert de base à la construction européenne.
On oublie souvent de citer les deux premières phrases :
La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent.
La contribution qu’une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques.
Actuellement, au XXIe siècle, les nombreux migrants qui cherchent un havre de paix en Europe nous rappellent que la paix mondiale n’existe pas encore pour tous, et que des dangers la menacent encore et toujours. Des efforts créateurs sont toujours nécessaires, avec à la fois persévérance et imagination.
La crise du Covid-19 ne montre guère une Europe organisée et vivante, dans le sens où ses constituants coopéreraient pour résoudre cette crise. Même si les gouvernements de certains pays, ou de certaines régions, essaient d’agir en lien avec leurs homologues d’autres pays, les citoyens ressentent que ce n’est pas le niveau européen qui les aide principalement, mais le niveau national ou local.
Une des raisons de ce repliement de l’opinion sur le niveau national est le problème de la langue nationale, différente selon les pays, et qui fait que les habitants des différents pays ne se comprennent pas mutuellement, malgré de grosses dépenses pour l’enseignement des langues étrangères. Pour que l’Union européenne existe en tant que communauté de citoyens, il faut une langue commune équitable et accessible.
L’espéranto, langue internationale initiée en Europe, a déjà été une contribution à la civilisation mondiale depuis près d’un siècle et demi. Le développement de l’usage de l’espéranto dans l’Union européenne peut permettre à ses habitants de ressentir leur communauté de destin, et de débattre ensemble de leur avenir commun.
L’outil pour renforcer la cohésion de l’Union européenne est prêt. Il ne manque qu’une forte volonté politique pour déclencher cet « effort créateur », une langue commune équitable pour permettre enfin d’être unis dans la diversité.
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