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Maurice Genevoix et l’espéranto : une idée de solidarité

samedi 7 novembre 2020, par Pierre

Maurice Genevoix entrera au Panthéon mercredi prochain 11 novembre 2020. Parmi les « écrivains de guerre », qui ne sont pas morts au combat et qui ont pu écrire ensuite sur leur expérience, il est celui qui a survécu le plus longtemps, et a donc pu méditer pendant des dizaines d’années l’horreur vécue pendant cette Grande Guerre.

Au soir de sa vie, « après cinquante-sept ans de survie », il écrivait dans La mort de près « Tout homme est solidaire. Il est ainsi comptable de ce qu’il est en mesure de transmettre. Et il l’est dans la mesure même de ce qu’il a personnellement reçu ».

Pour que l’humanité soit réellement solidaire, pour permettre la transmission des informations, des idées et des opinions entre ses membres, il lui faut une langue pour communiquer. Maurice Genevoix, qui fut secrétaire perpétuel de l’Académie française, communiquait en français.
En 1955, au milieu de ses « cinquante-sept ans de survie », il déclarait [1] :
«  Ce que je souhaite, et ce que je souhaite vivement, ce que je souhaite de tout mon coeur, c’est que les Nations se soucient d’abord de tout ce qui peut les rapprocher, de tout ce qui peut les amener à une compréhension et à une tolérance mutuelle – et dans ce domaine-là une seconde langue, vraiment internationale et commune, peut être – cela va de soi – d’extrême conséquence, d’une bienfaisance sans prix, pour les générations à venir …
L’espéranto est en mesure d’exprimer les nuances les plus subtiles de la pensée et du sentiment, elle est propre à permettre, par conséquent, l’expression la plus juste, la plus littéraire, la plus esthétique et de nature à satisfaire les esprits les plus ombrageux et les plus particularistes, et il ne peut pas porter ombrage aux fidèles des langues nationales...
 »

Oui, la langue internationale espéranto peut permettre ce que Maurice Genevoix souhaitait de tout son coeur, le rapprochement des nations et leur intercompréhension.

Europe-Démocratie-Espéranto, dont le but est de permettre cette compréhension mutuelle au sein de l’Europe, salue l’entrée au Panthéon de Maurice Genevoix, et continuera à oeuvrer pour la réalisation de son souhait.


[1Pierre Delaire, « L’Espéranto en douze leçons », cinquième édition 1955 ; enregistrement audio partiel en http://esperantodev45.free.fr/expo/index.php?perma=DelaireRadio

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