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Une nouvelle politique d’enseignement des langues, pour le temps de l’épidémie de Covid-19

vendredi 4 septembre 2020, par Pierre

Vendredi 4 septembre 2020 : c’est la première semaine de l’année scolaire, et déjà 22 établissements scolaires ont été fermés en France, ainsi que 120-130 classes, pour cause de Covid-19.
Le nombre de contaminations en France a été multiplié par 12 depuis juillet, et le temps de doublement du nombre de cas est proche de 14 jours. Les perturbations du système scolaire vont donc s’accroître dans les semaines à venir, particulièrement dans le domaine des langues, où le contact avec les enseignants est important.
Les organisations en charge de l’éducation doivent réagir, non seulement l’Education nationale, mais aussi les collectivités territoriales et les associations d’éducation populaire.

Le principe : l’enseignement dans le système scolaire doit préparer les élèves actuels à vivre dans le monde de 2050, dans trente ans.

Le constat : l’épidémie de Covid-19 ébranle le système scolaire traditionnel. Le dogme du tout-anglais apparaît difficile à maintenir : difficulté de la langue pour des élèves, surtout en cas de fermeture des établissements scolaires ou d’éviction par risque de contamination, arrêt des voyages scolaires internationaux, coût élevé (aussi bien pour les finances publiques que pour les finances familiales) de l’enseignement traditionnel d’anglais.

Le portrait robot de la langue à enseigner aujourd’hui : il faut qu’elle permette facilement une adaptation à un monde incertain. Il faut une langue qui donne confiance en soi. Il faut une langue facile à prononcer, avec une orthographe facile où chaque lettre corresponde à un son, et pouvant être enseignée avec un masque sur le visage. Il faut une grammaire simple et précise, sans exceptions, pour qu’on puisse l’appliquer sans hésitations. Il faut une langue productive, qui permette de créer facilement de nouvelles expressions pour exprimer facilement les nuances de sa pensée. Il faut une langue propédeutique, qui facilite l’apprentissage ultérieur d’autres langues.

L’outil proposé : l’espéranto. Son apprentissage est cinq à dix fois plus rapide que celui des langues traditionnelles, en un ou deux ans le niveau B2 peut être atteint. L’espéranto permet de mieux comprendre la langue française, et de mieux se préparer à l’apprentissage de diverses langues étrangères.

La proposition pour l’Éducation nationale : varier les langues selon les niveaux scolaires. A la maternelle et au début du primaire : écouter et chanter des langues variées, pour habituer l’oreille et la bouche. À la fin du primaire et au début du collège : apprendre l’espéranto, langue structurante et encourageante. À la fin du collège et au lycée : d’autres langues, dont l’anglais, dont l’apprentissage aura été facilité par les études précédentes. Dans « l’éducation à la citoyenneté », mettre en place deux séances (une au collège et une au lycée) de présentation du problème des langues dans les relations humaines, en particulier au sein de l’Union européenne.

La proposition pour les collectivités locales et pour les associations d’éducation populaire : accueillir les élèves de tous les niveaux et leur proposer des activités éducatives qui complètent et facilitent l’apprentissage scolaire, notamment pour les élèves dont la scolarité à l’école (le collège, le lycée) aura été perturbée par l’épidémie, pour qui l’espéranto pourra être motivant et encourageant.


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Voir un dossier plus complet sur https://www.ensembleeneurope.eu

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