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La Voix du Nord

Article paru dans la Voix du Nord, le 7 avril 2009

Ils sont prévenus... Se lancer dans l’aventure des européennes nécessite une bonne dose d’optimisme. Malgré tout, ils sont prêts à tout pour promouvoir l’espéranto, « une langue équitable pour tous les citoyens d’Europe ».

Aux dernières élections européennes, en 2004, leur candidature n’était pas allée au-delà de la déclaration d’intention, au moins dans la circonscription Nord-Ouest où aucun bulletin de vote n’était disponible dans les bureaux. Cette fois, Jacques Borie, tête de liste dans la circonscription, promet qu’il en sera autrement, au moins dans les bureaux. Car faute de moyens, ni professions de foi ni bulletins ne seront envoyés à domicile.
Pour autant, les défenseurs de l’espéranto, résolument pro-européens, ne pouvaient imaginer bouder ce rendez-vous de juin. « L’espéranto, c’est une langue équitable qui ne favorise pas une nation en particulier, explique Jacques Borie, tout le monde y a accès, elle peut être un excellent moyen de communication en Europe. »

« Hors des clivages »

Se situant résolument « hors des clivages », les candidats veulent donc essentiellement « faire reconnaître l’espéranto au niveau européen, en tant que langue commune ». Ce qui n’implique pas pour eux l’arrêt de l’apprentissage des langues nationales, mais un équilibre plus juste dans la communication avec une prédominance moins forte de l’anglais.
Un combat vraiment pas gagné d’avance. Ils n’oublient pas qu’en France, « depuis 2002, trente-trois parlementaires ont posé une question pour que l’espéranto soit une option au baccalauréat, en vain ». Les défenseurs de l’espéranto seront-ils mieux entendus au niveau européen ? « L’idée paraît intéressante à beaucoup de gens », ajoute Emmanuel Debanne, président (européen) du parti Europe Démocratie espéranto.
Reste à faire entendre cette voix soucieuse de « servir la démocratie en général, au-delà des points de vue partisans ».

B. VI