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Lettre ouverte : Monsieur Macron, il manque encore à l’Europe une langue commune

vendredi 8 septembre 2017, par Pierre

Le 8 septembre 2017,

Monsieur le Président de la République,

Jeudi 7 septembre 2017, à Athènes, vous avez prononcé un discours important, appelant à « refonder l’Europe », en restaurant « la souveraineté, la démocratie, la confiance ».

Nous partageons tout à fait votre appel.
Le Parlement européen a réalisé il y a quelques mois un sondage Eurobaromètre « À deux ans des élections européennes de 2019 ». On y voit que les Européens se déclarent davantage « Pas satisfaits » de la démocratie dans l’Union européenne que « satisfaits », et le pourcentage de « Pas satisfaits » augmente par rapport à un sondage identique de 2016. Au contraire, les Européens se déclarent majoritairement « satisfaits » de la démocratie dans leur pays, et cette proportion augmente par rapport au sondage de 2016.

Vous avez fait l’éloge de la démocratie athénienne antique, où le débat permettait la prise de décision commune. Une condition nécessaire au débat démocratique est d’avoir une langue commune, et cette condition est loin d’être remplie en Europe.
Il ne faut pas compter sur l’anglais pour permettre ce débat démocratique. Les sondages Eurobaromètre indiquent qu’un quart seulement des Européens est capable de comprendre un article de journal ou des nouvelles à la télévision ou à la radio en anglais, et les difficultés et subtilités de la langue anglaise font que cette proportion n’augmentera guère dans les années à venir.

Comment faire advenir un débat démocratique en Europe ?
Depuis cent trente ans, un outil existe. Une langue a été conçue pour ça, pour la communication équitable entre individus de langues différentes. Une langue facile et précise, respectueuse des autres langues, qui peut nous permettre de débattre ensemble pour prendre des décisions pour l’ensemble de l’Europe.
Cet outil, c’est l’espéranto.

Monsieur le Président, à Athènes, vous venez d’exprimer votre souhait de « listes transnationales pour les élections européennes ». Pour cela, une langue commune est nécessaire, et la seule langue équitable possible dans un avenir prévisible est l’espéranto. Il faut dix fois moins de temps pour apprendre l’espéranto que pour apprendre l’anglais de façon à être capable de débattre démocratiquement.

Pour les prochaines élections européennes, comme le laisse espérer votre discours d’Athènes, soutiendrez-vous Europe-Démocratie-Espéranto dans sa lutte pour un débat démocratique équitable à l’échelle de l’Union européenne ?

Dans l’attente d’une réponse favorable, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président, l’expression de notre très haute considération.

Pour le Conseil National de Europe-Démocratie-Espéranto,

Pierre Dieumegard

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