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L’UE est morte, vive la Nouvelle Europe !

dimanche 26 juin 2016, par Pierre

L’abcès vient d’éclater, symptôme d’une Union exsangue, bien éloignée des souhaits des bonnes fées qui s’étaient penchées sur son berceau. Le Brexit, c’est un miroir tendu aux « survivants », désemparés par une mesure qui n’avait jamais été envisagée sérieusement. Déshumanisée, dirigées par une cohorte technocrate non élue, limitée au marché unique, sans âme et sans vision d’avenir, sans considération pour les peuples européens qui n’ont jamais eu leur mot à dire, jamais pu exprimer « à quelle Europe ils aspirent », l’UE nous a profondément déçus.

C’est pourquoi la décision des Britanniques, loin d’être une catastrophe, est l’occasion unique de reprendre les bases de notre communauté, de nous compter, grâce à des référendums nationaux (et même régionaux, pour la Catalogne, l’Ecosse,…). Nous pouvons construire une Europe plus humaine et plus solidaire, plus proche de sa belle devise « Unis dans la diversité ». Il est temps de nous mobiliser pour choisir nos priorités, temps aussi de reparler d’Assemblée Constituante issue du peuple.

Une fois n’est pas coutume, tournons-nous un instant vers les Etats-Unis d’Amérique pour comprendre d’où ils ont puisé leur force et leur cohésion : qu’avaient-ils en commun, ces migrants de la vieille Europe et d’ailleurs ? Ils avaient un idéal de Liberté (certes un rien conquérante !) et … une langue véhiculaire ! L’Europe actuelle a-t-elle un idéal commun ? A-t-elle une langue fédératrice qui permette une communication équitable entre citoyens des diverses nations ? Nous sommes convaincus que l’adoption d’une langue commune identitaire est un préalable incontournable à la construction d’une union durable, respectueuse des aspirations démocratiques des peuples d’Europe. Une langue auxiliaire telle que l’espéranto, neutre et facile à apprendre pour tous (comme 1ère langue étrangère dès l’école primaire) serait le ciment de la Maison Europe, un outil linguistique nécessaire à sa cohésion, qui permette à chacun, sans renier ni ses racines, ni sa langue maternelle, ni sa culture propre, de se sentir membre à part entière d’une communauté enfin maîtresse de son destin.

Et que dire de l’hymne européen ? La musique admirable de Beethoven est bien dotée de paroles mais en presque autant de versions que de langues d’Europe, nous interdisant de le chanter tous ensemble sous peine de gigantesque cacophonie ! Là encore, la version espéranto – qui n’a rien à envier, sur le plan littéraire, à d’autres hymnes prestigieux – apporterait un symbole fort d’appartenance et d’identité, propice à la fraternisation internationale au sein de la Nouvelle Europe.

Elisabeth Barbay

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