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L’Europe pour s’entendre, l’espéranto pour se comprendre

dimanche 10 mai 2009, par Guillaume

Unité dans la diversité : telle est la belle et ambitieuse devise de l’Union européenne. Mais l’unité et la diversité sont toutes deux relatives. D’une part, les instances sont coupées des citoyens, d’autre part, l’unité des européens est pratiquement inexistante et cela est en grande partie dû à un manque de communication.

La question linguistique, la problématique de l’accès du plus grand nombre à la communication internationale sont loin d’être accessoires dans un espace politique plurilingue comme l’Union européenne. Notre continent est riche d’une importante diversité culturelle et linguistique, diversité qu’il nous faut promouvoir. Pourtant, le multilinguisme actuel est instable et déviant : le risque est grand d’un glissement vers le tout-anglais.

Le mythe selon lequel "l’anglais est facile, tout le monde le parle" est faux. Cessons de nous raconter des histoires. Seuls ceux qui ont eu la chance de faire des études poussées en anglais, accompagnées de séjours linguistiques dans les pays anglophones, réussissent à communiquer dans cette langue, sans pour autant parvenir à en maîtriser toutes ses nuances. Pas étonnant alors que les anglophones l’emportent presque toujours dans les égociations internationales !

L’hégémonie de l’anglais coûte aux citoyens de l’Union européenne 17 milliards d’euros au bénéfice du Royaume-Uni [1] . En outre, l’apprentissage de l’anglais accapare le temps d’apprentissage d’autres langues, au détriment de la diversité culturelle. Dans une Union qui se cherche encore, le temps n’est-il pas venu d’innover ? C’est ce qu’ose le mouvement citoyen Europe-Démocratie-Espéranto (EDE) en proposant le recours à l’usage d’une langue indépendante, équitable, riche et vivante, qui a depuis plus d’un siècle fait ses preuves et qui n’attend aujourd’hui que le courage politique pour profiter au plus grand nombre.

Il s’agit bien sûr de l’espéranto. Sa grammaire simple, ses origines qui empruntent à diverses langues, en facilitent l’apprentissage. Il est prouvé que 150 heures d’apprentissage suffisent à maîtriser l’espéranto. Seul l’espéranto permettra de créer un véritable espace public européen, citoyen et médiatique. L’enseignement de l’espéranto dès l’école élémentaire permettrait aux générations futures de comprendre et de se faire entendre en Europe et dans le monde. Pourquoi priver les citoyens européens de cette opportunité fantastique ? Permettons aux citoyens de discuter sur un pied d’égalité, pour donner à l’Europe l’énergie d’avancer. Rien n’est plus fort qu’une idée dont le temps est venu.

Fabien TSCHUDY
Tête de liste de la circonscription Est
fabien.tschudy@europe2009.fr

[1] Selon François GRIN (2005), L’enseignement des langues étrangères comme politique publique, rapport établi à la demande du Haut Conseil de l’Évaluation de l’École.

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